Considérons tout d’abord la lactoferrine… C’est un ingrédient des plus naturels car votre corps sait le fabriquer et la lactoferrine est très importante!
C’est en fait l’un des premiers ingrédients que l’on ingurgite après la naissance; la lactoferrine se trouve en concentration importante dans le colostrum (premier lait après l’accouchement produit durant quelques jours seulement) et le nouveau-né en a besoin dès que possible pour améliorer ses chances de survie.
Le colostrum contient les anticorps qui vont stimuler le système immunitaire encore trop peu développé ainsi que des protéines, dont la lactoferrine, participant à l’établissement du système digestif pour une santé par l’immunité innée.
Particulièrement, la lactoferrine est reconnue pour optimiser le développement approprié de la flore intestinale, du squelette et du système immunitaire du nouveau-né.

La lactoferrine est une protéine qui se retrouve dans la plupart de nos sécrétions comme le lait maternel, les larmes, le mucus, la salive, les sécrétions vaginales, le sperme, les sécrétions buccales ou nasales, les sucs digestifs, l’urine…
Elle se retrouve donc comme première barrière de protection partout où le corps est exposé directement avec les pathogènes pour éviter une contamination du corps.
La lactoferrine est donc le premier niveau de protection de notre système immunitaire. Elle a démontré des propriétés antibactériennes, antivirales, anti-parasitiques, antifongiques et peut-être anti-cancer suivant des études récentes. Donc il n’est pas étonnant qu’un bébé en ait autant besoin!

Une des particularités de la lactoferrine est de pouvoir lier les molécules de fer (chélateur du fer) où il y en a trop et de les libérer où le corps en a besoin, ou pour son élimination. Les bactéries pathogènes (les mauvaises) ont besoin de fer pour se développer; la lactoferrine les prive de cet élément indispensable et inhibe ainsi leur développement.

De plus, elle a la capacité de s’attaquer aux parois des pathogènes et de les détruire, sans compter son aptitude à stimuler les autres cellules immunitaires (comme les globules blancs, les cellules tueuses…) qui seront alors attirées pour venir à la rescousse et aider à cette destruction.

Une autre particularité connue d’un excès de fer est un stress oxydatif, autre cause bien connue responsable de l’acné. Or, le fer est un facteur important causant un stress oxydatif et là également, la lactoferrine a son rôle à jouer.

Si 3% de la population manque de fer, 13% en a trop. Notre corps, du fait de l’évolution, est un très mauvais éliminateur de fer qui alors s’accumule amenant ainsi son lot de problèmes (cirrhose, cancer du foie, problèmes cardiaques, pancréatiques, maladies neurodégénératives comme Alzheimer ou Parkinson), dérèglement de la flore intestinale, consommation du cuivre avec comme effet des inflammations telles que l’arthrite, l’ostéoporose, la fatigue chronique, etc.. Donc il vaut mieux s’assurer de ne pas manquer fer avant de prendre un supplément.

Donc, en résumé, si l’on parle d’inflammation, de pathogène (Propobacterium acnes), de problèmes endocriniens, de déficience minérale, ne sommes-nous pas directement dans les causes de l’acné ? Voilà donc pourquoi la lactoferrine joue un rôle important dans le contrôle naturel de l’acné.

La lactoferrine a cependant encore bien d’autres propriétés très utiles en cas d’acné:

Bien que les recherches sur la lactoferrine datent de quelques décennies, le passage aux essais cliniques est plus récent et connaît un regain d’intérêt ces dernières années. Pour l’acné, trois études ont été conduites sur des patients. Ces trois études, dont l’une en double-aveugle, sont positives et démontrent un effet significatif de la lactoferrine (200mg/jour) en cas d’acné autant sur le nombre de boutons que sur l’amélioration de la sévérité de l’acné (infection, inflammation..).

Une étude suggère même de combiner la trétinoïne (substance pharmaceutique sous prescription) à la lactoferrine pour éviter un co-traitement par antibiothérapie et pour empêcher de créer des pathogènes résistants. Toutes les trois études mentionnent des résultats réjouissants pour l’acné légère à moyenne.

On mentionne aussi l’intérêt d’un effet sans déssécher la peau et donc sans risquer de stimuler la production de sébum qui pourrait relancer le processus acnéique. Un traitement de 8-12 semaines est cependant recommandé pour un effet optimal.

Les différentes propriétés de la lactoferrine expliquent pourquoi cette protéine est très utile en cas d’acné:

L’expérience médicale vient confirmer l’utilité de la lactoferrine dans ce problème cutané et suggère une utilisation plus étendue de la lactoferrine dans l’acné légère à moyenne avec l’avantage de ne pas dessécher la peau.

Le fer est nécessaire cependant, l’excès de fer a ses conséquences. Le contrôle de son alimentation* en cas d’acné permet de réduire le taux de fer et donc d’améliorer l’état de la peau. Cependant, le meilleur correcteur d’un excès de fer est la lactoferrine.

Il est intéressant de constater que la lactoferrine peut être utilisée autant comme complément alimentaire que directement appliquée sur la peau (pour éviter de contaminer les glandes sébacées). Ceci est d’autant plus intéressant qu’un savon ou une lotion à base de lactoferrine peut compléter la lactoferrine en complément alimentaire. Cela permet d’agir simultanément de l’intérieur et de l’extérieur par une hygiène active. Par exemple, un point noir est un pore obstrué duquel l’inflammation ne peut être soignée avec un apport interne de lactoferrine il devient possible de stopper cette problématique.

* prêter attention aux compléments alimentaires avec fer ajouté, au blé enrichi, aux céréales du petit-déjeuner… et éviter les aliments qui favorisent l’absorption du fer comme les hauts niveaux de fructose, d’alcool… Renseignez-vous! En cas de doute, faites contrôler votre taux de fer mais aussi des enzymes pancréatiques et/ou gamma-GT permettant de définir si le fer est stocké au niveau du foie